Considéré comme un métal critique, le germanium est utilisé dans les semi-conducteurs, la fibre optique, les cellules solaires et l’électronique. Grâce à un nouveau projet situé à Lubumbashi, la RDC cherche à contester la domination de la Chine sur ce métal.

En RDC, la Gécamines a annoncé mercredi 8 mai, la signature d’un accord avec la société belge Umicore, afin de traiter le germanium issu du site de résidus miniers dénommé « Big Hill » à Lubumbashi. Le partenariat permettra d’optimiser la nouvelle usine hydrométallurgique mise en service en 2023 par STL, filiale exclusive de la Gécamines.

Selon un communiqué conjoint, Umicore sera un partenaire technique qui apportera son expertise pour raffiner localement les concentrés de germanium qui sont jusque-là expédiés à des raffineurs situés en dehors de la RDC. Les premiers volumes devraient être traités au cours du dernier trimestre 2024.

Ce partenariat permettra d’une part à la filiale de la Gécamines de générer localement de la valeur ajoutée pour sa production de germanium, et renforcera d’autre part le rôle de la RDC comme fournisseur d’un métal jugé critique. Le germanium est en effet utilisé dans les semi-conducteurs, la fibre optique et les cellules solaires, et l’offre mondiale est concentrée en Chine. L’accord a d’ailleurs été salué par le département d’État des États-Unis, car s’inscrivant dans la stratégie de réduction de la dépendance occidentale à l’offre chinoise de métaux critiques.

Pour rappel, la nouvelle usine hydrométallurgique mise en service en octobre 2023 par la STL devrait lui permettre d’assurer jusqu’à 30% de l’approvisionnement mondial en germanium, selon son site web. L’installation peut aussi produire de l’oxyde de zinc, du cuivre et du cobalt.