Cette acquisition est une autre étape du plan de redressement du transport ferroviaire en République Démocratique du Congo, mis à rude épreuve par l’avarie et le vieillissement des infrastructures et équipements.

La RDC a reçu un nouveau lot de 5 locomotives sur une commande de 10 unités financée par la Société nationale des chemins de fer du Congo. Les locomotives seront utilisées sur les lignes exploitées par la SNCC S.A qui dessert actuellement 16 de 26 provinces du pays.

Cette acquisition vise à maintenir le service ferroviaire disponible en attendant la mise en œuvre du plan de modernisation de l’axe Kinshasa-Matadi, une section clé du réseau qui raccorde la métropole économique et le principal port du pays.

Le projet porte sur un investissement global de 956 millions USD destiné entre autres « à la restauration des voies ferrées, la mise en place de nouvelles signalisations, l’introduction de trains conformes aux normes internationales, l’aménagement d’un site de stockage de conteneurs à Kinshasa et d’un quai pour le transfert de ces conteneurs vers la zone économique spéciale de Maluku ». Une coentreprise menée par le groupe ARISE est en cours de création pour piloter les travaux et exploiter le réseau.

Actuellement, le réseau qui s’étend sur près de 5 000 km est globalement désuet, car construit depuis l’époque coloniale et non interconnecté. Plusieurs lignes sont dédiées aux expéditions minières. Celles consacrées au transport de passagers et de fret n’atteignent pas plusieurs régions et exploitent une flotte en grande partie vieillissante. En dehors du tronçon Kinshasa-Matadi, des investissements ont été annoncés pour construire d’autres lignes dans l’ouest, le sud et l’est du pays. Ce qui devrait désenclaver plusieurs localités et offrir une option de transport aux routes qui sont de mauvaise qualité dans les régions intérieures.