La Gambie connaît un déficit d’enseignants dans ses écoles, en particulier dans les zones rurales. Malgré les mesures alternatives prises jusqu’ici, pour combler ce déficit, le gouvernement a entrepris de former des enseignants en qualité et en quantité.
Le ministère gambien de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, des Sciences et de la Technologie (MoHERST), a dévoilé le projet de création d’une université spécialisée en sciences de l’éducation. Selon un communiqué du ministère publié dimanche 28 avril, le projet a déjà reçu l’approbation du conseil du gouvernement.
La nouvelle université naîtra des centres de l’école d’éducation du Gambia College et de l’école d’éducation de l’université de Gambie (UTG), avec pour mission de former les enseignants et les éducateurs de tous les niveaux d’éducation depuis le développement de la petite enfance jusqu’aux institutions d’enseignement supérieur.
« La transformation de l’école d’éducation du Gambia College et de l’école d’éducation de l’UTG en une université d’éducation de Gambie marque une étape importante dans notre secteur de l’éducation. Il s’agit d’une étape cruciale dans le programme de réforme de l’enseignement supérieur de la Gambie, qui garantit la fourniture d’une formation des enseignants de qualité et pertinente, ainsi que des programmes de gestion et de planification des écoles », a indiqué le communiqué du MoHERST.
Avec cette initiative, la Gambie espère former plus d’enseignants pour faire face à la pénurie de ces professionnels dans le pays. Une enquête journalistique réalisée en 2008 montrait que dans le pays certaines écoles, dans les zones rurales, n’avaient pas plus de deux enseignants qualifiés. Face à cette situation, le gouvernement avait misé sur le recrutement de diplômés, parfois sans compétences dans l’enseignement. Des conditions qui ne permettent pas d’avoir un système éducatif compétitif.
Pour l’heure, le ministère n’a pas donné plus d’informations sur la mise en œuvre de ce projet qui a été inscrit dans les initiatives visant à réformer le système éducatif du pays. Notons qu’à côté de la création de cette université, le conseil du gouvernement a également approuvé des projets de réforme en matière de formation des professionnels des secteurs de la santé et de l’agriculture.