Les maladies animales représentent un défi majeur pour la compétitivité des chaînes de valeur de l’élevage. Face aux risques de transmission de maladies transfrontalières et zoonotiques et aux pertes qui y sont associées, l’Afrique de l’Ouest renforce davantage sa capacité de gestion.

Le Centre régional de santé animale (RAHC) de la CEDEAO a déployé avec succès le Système régional d’information zoosanitaire (RAHIS). L’annonce a été faite dans un communiqué publié le 23 juin sur le site de la communauté économique.

Ce nouvel outil a fait l’objet d’une formation qui a réuni du 19 au 21 juin dans la ville d’Assinie, en Côte d’Ivoire, des professionnels vétérinaires, des experts de la santé animale et des spécialistes des systèmes d’information des États membres de la CEDEAO et des institutions partenaires.

« Les participants ont reçu des conseils pratiques sur la mise en œuvre et l’utilisation du RAHIS. Le système est conçu pour améliorer la collecte de données, la communication et l’analyse des informations sur la santé animale », peut-on lire dans le communiqué.

Plus largement, cette initiative devrait permettre à la CEDEAO de renforcer la capacité des pays membres à surveiller et à contrôler les maladies animales. En Afrique de l’Ouest, la grippe aviaire est l’une des maladies animales les plus récurrentes, des foyers se déclarant depuis 2022 dans plusieurs pays dont le Nigéria, le Niger, le Burkina Faso, le Sénégal ou encore la Gambie.

D’après les données du Bureau interafricain des ressources animales (BIRA) datant de 2010, les maladies animales occasionnent des pertes économiques évaluées à plus de 4 milliards $ par an en Afrique subsaharienne.