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Joe Biden attendu le 2 décembre en Angola

Il s'agit de la première visite officielle d'un président américain en exercice en Afrique depuis celle de Barack Obama en 2015, marquant un moment clé alors que les États-Unis entament une transition de leadership. L'Angola, pays stratégique, se distingue comme le principal contributeur à l'excédent commercial en dollars américains sur le continent.

Il s’agit de la première visite officielle d’un président américain en exercice en Afrique depuis celle de Barack Obama en 2015, marquant un moment clé alors que les États-Unis entament une transition de leadership. L’Angola, pays stratégique, se distingue comme le principal contributeur à l’excédent commercial en dollars américains sur le continent.

Le président sortant des Etats-Unis, Joe Biden (photo), effectuera une visite officielle en Angola du lundi 2 au mercredi 4 décembre 2024, selon une annonce du département Afrique du ministère américain des Affaires étrangères. Dr Frances Brown, conseillère spéciale du président et haute responsable des affaires africaines au sein du Conseil national de sécurité, a déclaré : « nous sommes enthousiastes à propos de ce voyage, et surtout, le président Biden l’est également ».

Initialement prévue à la mi-octobre, cette visite avait été annulée en raison de l’ouragan Milton qui a sévèrement touché l’Etat de Floride. Ce sera la première visite officielle d’un président américain en fonction en Afrique depuis celle de Barack Obama en 2015, lorsqu’il s’était rendu en Ethiopie et au Kenya. Les officiels américains indiquent que cette visite s’inscrit dans la continuité du Sommet des dirigeants USA-Afrique de décembre 2022 et de la visite du président angolais João Lourenço aux Etats-Unis en novembre 2023.

Le choix de l’Angola pour cette visite suscite des interrogations, étant donné que les échanges commerciaux entre les deux pays sont modestes. En 2023, la Chine est restée le principal partenaire commercial de l’Angola, important pour un peu plus de 18 milliards de dollars de produits angolais, principalement du pétrole brut, selon l’International Trade Center. De plus, les Etats-Unis ont enregistré un déficit commercial de 610 millions de dollars avec l’Angola en 2023.

Lors de la première annonce de cette visite, certains auraient, à juste titre, pu y voir une tentative de l’administration Biden de répondre à la concurrence chinoise, surtout en période électorale. Mais depuis lors, le contexte politique a évolué. Joe Biden n’a pas poursuivi sa campagne électorale, et la vice-présidente, Kamala Harris, a perdu la présidentielle face à Donald Trump, qui aura certainement sa propre vision de l’Afrique.

Dans ce contexte, il est peu probable que des accords commerciaux de long terme soient signés à Luanda. Néanmoins, selon ses conseillers, M. Biden pourrait profiter de cette occasion pour réaffirmer les principes de la collaboration des Etats-Unis avec l’Afrique, notamment en matière de sécurité régionale, de transition énergétique, de renforcement de la démocratie et de partenariats économiques.

Sur le plan économique, l’Angola revêt une importance stratégique pour les Etats-Unis, notamment en raison de sa proximité avec la Zambie et la République démocratique du Congo (RDC), deux pays riches en gisements de cuivre essentiels à la transition mondiale vers une économie plus verte. Un accord existe d’ailleurs entre les Etats-Unis et ces deux pays en la matière. L’intérêt américain se manifeste également par l’engagement dans la construction du chemin de fer sur le corridor reliant la ceinture de cuivre entre la Zambie et la RDC au port de Lobito en Angola.

Ce projet, qui a déjà mobilisé 3 milliards de dollars grâce à des institutions africaines de financement du développement, ainsi que des partenaires européens et américains, est considéré comme une réussite de l’initiative dénommée Partenariat mondial pour les infrastructures et les investissements. Pour l’administration américaine, ce projet, au-delà de l’exportation des minerais, offre une opportunité pour le développement des chaînes de valeur, notamment agricoles, tout en constituant une ouverture entre le centre de l’Afrique et les marchés occidentaux, notamment les Etats-Unis et l’Europe.

Le projet Lobito a reçu une approbation bipartisane, et l’arrivée de Donald Trump ne devrait pas remettre en cause les engagements des institutions financières de développement américaines. Ainsi, bien que l’Angola soit un partenaire économique modeste pour les Etats-Unis, il présente deux atouts majeurs : c’est la première économie africaine en termes d’excédent commercial, avec 25,7 milliards de dollars réalisés en 2023, surpassant l’Algérie qui a enregistré 17,2 milliards de dollars d’excédent sur la même période. De plus, l’Angola joue actuellement un rôle diplomatique essentiel pour le retour au calme entre la RDC et le Rwanda, deux autres partenaires importants pour les Etats-Unis en Afrique.

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