Dans quelques jours, les électeurs ghanéens se rendront aux urnes pour élire leur prochain président. Au centre des débats électoraux, le secteur de l’énergie, véritable moteur de l’économie nationale, figure parmi les priorités des programmes des candidats.
Dans le cadre de l’élection présidentielle qui aura lieu au Ghana le samedi 7 décembre prochain, le secteur énergétique, en particulier les activités autour de l’exploitation du pétrole, du gaz et de la fourniture d’électricité, s’impose comme un enjeu majeur de la campagne de certains candidats.
Selon des informations relayées le vendredi 29 novembre, John Dramani Mahama, l’un des principaux candidats, prévoit d’offrir une plus grande participation aux populations locales dans les projets énergétiques, notamment pétrogaziers.
Mahamudu Bawumia, l’actuel vice-président et candidat pour le compte du parti au pouvoir, a annoncé des réformes économiques axées sur la modernisation et la discipline fiscale, qui pourraient aider à stabiliser le secteur énergétique et attirer des investissements privés.
Au-delà des promesses de campagne, le gouvernement du nouveau dirigeant élu aura notamment pour responsabilité d’assurer la gestion des processus d’octroi de licences pour de nouveaux projets pétroliers et gaziers.
La production du pays s’inscrit en effet sur une tendance baissière depuis 2019, comme l’a démontré le Public Interest and Accountability Committee (PIAC), un organisme qui évalue la gestion des revenus pétroliers du Ghana, dans un rapport publié en mai.
L’expert Steve Manteaw de l’initiative pour la transparence des industries extractives au Ghana (GHEITI) a alerté en septembre sur la possibilité d’un arrêt de la production pétrolière du pays d’ici les 20 prochaines années si rien n’est fait par l’État.
Alors que le choix du prochain président déterminera la direction que prendra le Ghana sur la question du pétrole et du gaz, entre autres domaines essentiels, les investisseurs suivent de près les engagements des candidats en matière de réformes économiques et de viabilité de la dette.
« La croissance à moyen terme devrait se renforcer et atteindre environ 5 % d’ici 2026, grâce à des améliorations dans les secteurs de l’agriculture, des services et des industries extractives, notamment l’exploitation minière de l’or à petite échelle et les nouvelles réserves de pétrole », a estimé la Banque Mondiale en octobre, alors qu’elle s’exprimait sur l’effet des mesures d’urgence du gouvernement pour limiter les pertes liées à la sécheresse dans le pays.