Les baisses de production de cacao attendues en 2023/2024 en Côte d’Ivoire et au Ghana mettent à rude épreuve des systèmes de commercialisation bien établis depuis plusieurs décennies. Dans les deux pays, les régulateurs des filières essaient de s’adapter à cette situation.

Au Ghana, le Cocobod est actuellement en pourparlers avec les négociants pour repousser à la campagne 2024/2025, la livraison d’un stock de fèves de cacao compris entre 150 000 tonnes et 250 000 tonnes.

L’information rapportée par Bloomberg le 11 avril, s’inscrit dans un contexte où le régulateur prévoit moins de 500 000 tonnes de cacao cette saison contre un volume de 650 000 tonnes attendu initialement en raison des problèmes climatiques, des maladies des cacaoyers et de l’exploitation minière illégale.

Selon des sources s’étant confiées au média économique, les opérateurs concernés demanderaient des rabais sur les prix d’achat des fèves qui étaient censées être livrées pendant la récolte principale s’achevant le 30 juin.

Dans le pays, second producteur mondial de cacao, le gouvernement a en effet augmenté pour la seconde fois durant la campagne principale, le prix garanti aux planteurs de 58 % à 33 120 cédis (2 462 $) la tonne avec la hausse des cours mondiaux de l’or brun à New York et à Londres.

Il faut souligner qu’à l’image du Cocobod, le Conseil du Café-Cacao (CCC) ivoirien a également décidé de reporter pour plus tard, les contrats d’exportation de cacao qui n’ont pas pu être honorés par la récolte principale qui s’est achevée en mars dernier. Dans le cas d’espèce, le régulateur prévoit de satisfaire les opérateurs durant la petite traite courant d’avril à septembre.