Le Ghana est l’un des principaux producteurs de noix de cajou en Afrique de l’Ouest. Alors que le potentiel du secteur est encore sous-exploité, le gouvernement encourage les investisseurs privés qui souhaitent se lancer sur le segment de la transformation.
Au Ghana, une nouvelle usine de transformation d’anacarde est entrée en service le 13 mars dernier dans le district de Banda situé dans le nord du pays. Selon les informations relayées par les médias locaux, elle est construite par l’entreprise chinoise Cash-U Company Limited en collaboration avec la Bui Power Authority (BPA), l’organisme public chargé de la gestion du barrage hydroélectrique de Bui.
Occupant une superficie de 8 hectares, elle est dotée d’une capacité de traitement de 12 000 tonnes de noix de cajou par an. La production de l’usine sera principalement destinée à l’exportation. Pour son approvisionnement en matières premières, l’entreprise chinoise dispose d’un domaine agricole de plus de 202 hectares pour la culture de l’anacarde, mais comptera aussi sur un réseau de producteurs locaux.
Dans une deuxième phase de développement de l’usine, Cash-U Company prévoit l’installation d’une autre ligne dédiée à la production d’huile d’anacarde. « Il est prévu qu’une fois que l’usine aura atteint sa pleine capacité opérationnelle, environ 250 emplois directs seront créés pour les populations locales. Cette initiative est destinée à améliorer les moyens de subsistance et à promouvoir l’autonomisation socio-économique dans la région », souligne Samuel Kofi Dzamesi, PDG de la BPA.
Selon le responsable, le projet qui a démarré en 2022, s’inscrit dans le cadre du programme gouvernemental « One district – One Factory » (1D1F), mis en œuvre depuis 2016. Au Ghana, la production de noix de cajou tourne en moyenne autour de 130 000 tonnes par an, selon les données de l’Alliance africaine du cajou (ACA).
En 2022, la filière a généré près de 493 millions $ de recettes d’exportation, dont environ 98 % proviennent des expéditions de la noix de cajou sous forme brute, d’après les données compilées sur la plate-forme Trade Map.