Depuis plusieurs semaines, les acteurs impliqués dans le projet du gazoduc Nigeria-Maroc intensifient leurs efforts pour en accélérer la réalisation. Ce projet promet des retombées économiques et énergétiques significatives pour les pays qu’il traversera.
Alors que des efforts sont en cours pour favoriser la prise d’une décision d’investissement concernant le gazoduc Nigeria-Maroc, le projet devrait s’accélérer du côté marocain avec le lancement pour 2025 des appels d’offres pour les premières étapes de sa mise en œuvre.
Selon des informations relayées lundi 25 novembre, cette démarche annoncée par le Maroc qui accueillera une partie importante de ce gazoduc long de plus de 6000 km, interviendra dans le cadre du plan d’action 2025, de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM).
Ces appels d’offres se concentreront essentiellement sur les premières phases du projet, qui impliquent le Maroc, la Mauritanie et le Sénégal, avec notamment un accent particulier sur la section du pipeline située au Maroc.
Parallèlement à ceci, des procédures seront mises en œuvre en vue de la création d’une entreprise privée qui aura pour responsabilité de superviser l’exploitation et la maintenance du pipeline, en plus de sa construction.
Ce développement intervient quelques semaines après des échanges avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui ont permis de boucler la phase 2 des activités détaillées sur les aspects techniques, économiques et opérationnels du projet.
Des accords portant sur le transport de gaz devraient être signés au cours de l’année à venir. Jusqu’ici plusieurs pays, à savoir la Gambie, la Guinée-Bissau, la Sierra Leone, le Ghana, la Guinée, le Liberia, le Bénin, la Côte d’Ivoire, en plus de Sénégal et de la Mauritanie se sont engagés à soutenir le projet via des deals avec le Maroc et le Nigeria qui portent l’initiative.
L’exploitation des ressources gazières du Nigeria qui dispose des premières réserves prouvées d’Afrique, est au cœur de ce projet infrastructurel prévu pour d’une part soutenir l’approvisionnement énergétique de l’Europe, mais aussi promouvoir l’intégration économique des pays hôtes.
En mars, les parties prenantes ont annoncé que la décision finale d’investissement pour le projet de gazoduc Nigeria-Maroc dont le budget est évalué à 25 milliards de dollars interviendrait en décembre de l’année en cours.