A quelques semaines de l’entrée en vigueur de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) qui entre en vigueur dès le 1er janvier 2021, le Président Muhammadu Buhari du Nigéria insiste sur la nécessité de surveiller les frontières.
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A quelques semaines de l’entrée en vigueur de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) qui entre en vigueur dès le 1er janvier 2021, le Président Muhammadu Buhari du Nigéria insiste sur la nécessité de surveiller les frontières.
L’avènement de la Zlecaf ne mettra pas fin au protectionnisme nigérian. En tout cas, pas tant que Muhammadu Buhari sera Président. Samedi 05 décembre lors du 13è sommet extraordinaire des Chefs d’Etat de l’Union africaine tenue en prélude à l’entrée en vigueur de la Zone de libre-échange continentale africaine, le président nigérian a rappelé qu’il est indispensable que les Etats de la CEDEAO respectent les règles au niveau des frontières.
« Compte tenu du rôle stratégique du Nigéria dans nos efforts collectifs pour bâtir l’Afrique que nous voulons, le gouvernement nigérian a pris des mesures audacieuses pour ratifier la Zlecaf »,a-t-il d’abord déclaré se faisant rassurant sur la volonté de son pays à faire fonctionner la machine continentale pour favoriser le commerce intra-africain. « Il est cependant pertinent de nous rappeler la nécessité de préserver la règle convenue que nous sommes en train de mettre en place, afin de garantir qu’il n’y ait pas de rupture ou d’abus du cadre de libre-échange continental fondé sur des règles », ajoute le Président nigérian rapporté par l’Agence NAN.
Buhari appelle ses pairs à « travailler assidûment pour encourager la probité, la transparence, et promouvoir une prospérité partagée inclusive pour tous les Africains ».
Ce qui l’inquiète, c’est que le principe de libre circulation des personnes et des biens devienne un prétexte pour déverser des produits prohibés sur le marché nigérian. « Toute forme d’abus des règles qui sapent nos frontières et affectent nos marchés pourrait être une recette pour des relations commerciales tendues, désorganisées, les tensions régionales et géopolitiques et réduire la croissance », prévient le Président qui a fermé depuis plus d’un an, les frontières avec ses voisins d’Afrique de l’Ouest. « Pour approfondir l’intégration continentale grâce à la libre circulations des marchandises, des personnes physiques et morales à travers le continent, préconise-t-il, nous devons rester vifs et engagés dans notre soutien à l’instrument tout en nous attaquant à temps aux actions qui pourraient conduire à l’effondrement de la zone de libre-échange continentale africaine fondée sur des règles ».
Fort d’un potentiel de 1,3 milliard d’habitants, le marché de la Zlecaf dont la concrétisation a été longtemps freinée par les hésitations du Nigéria, reconnaît Buhari, « est en effet la réalisation des rêves collectifs de nos pères fondateurs pour une Afrique meilleure, unie, pacifique et prospère ».
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