En France, le parlement a adopté le projet de loi sur la restitution des biens culturels appartenant au Bénin et au Sénégal. Ses trésors avaient été pillés pendant la période coloniale par les Français.
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En France, le parlement a adopté le projet de loi sur la restitution des biens culturels appartenant au Bénin et au Sénégal. Ses trésors avaient été pillés pendant la période coloniale par les Français.
La France a un an pour restituer au Bénin les 26 trésors royaux volés pendant la colonisation sous le règne du Roi Béhanzin. Ces œuvres ont été pillées en 1892 par le général Dodds lors du sac du palais d’Abomey. Le sabre dit d’El Hadj Omar Tall, fondateur de l’Empire Toucouleur a été restitué en 2019 au Sénégal. La loi sur la restitution des biens culturels du Bénin (ex-Dahomey) et du Sénégal a été adoptée ce jeudi 17 décembre 2020 par le parlement français.
Selon RFI, faute de consensus entre le Sénat et l’Assemblée, le parlement a adopté le texte qui autorise la France à restituer les biens culturels ciblés au deux pays ouest-africains. Selon l’Assemblée nationale française, ce projet de loi relatif à la restitution de biens culturels au Bénin et au Sénégal a été adopté « dans les conditions prévues à l’article 45, alinéa 4, de la Constitution ».
La veille de l’adoption de cette loi par les députés, le Sénat l’avait rejeté. Non contents du mode de la restitution de la couronne ornant le dais royal de la reine Ranavalona III au Madagascar par le gouvernement français, les sénateurs craignent que la loi votée ouvre la porte à des demandes fantaisistes de restitution. Ils ont alors proposé la création d’une structure chargée de « mieux encadrer scientifiquement » les restitutions futures.
Suite au refus de l’exécutif et de la majorité, le Sénat a alors rejeté le projet de loi qui concerne le Sénégal et le Bénin. « Notre vote n’est en aucun cas un vote contre les restitutions au Bénin et au Sénégal », a précisé, Laurent Lafon, président de la commission des affaires culturelles du Sénat, rapporté par RFI. Pour lui, ce rejet n’est rien d’autre qu’une « opposition à la méthode du gouvernement. »
Début novembre 2020, lors de la lecture en « procédure accélérée » de ce projet de loi, le Sénat avait décidé de d’encadrer en changeant le mot « restitution » qui, selon le dictionnaire Larousse, signifie « rendre quelque chose que l’on possède indûment », par le mot « transfert ».
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