En Côte d’Ivoire, l’oignon est l’un des produits horticoles les plus consommés. Le pays est le premier importateur africain du bulbe et le 7^ème à l’échelle mondiale.

En Côte d’Ivoire, les achats d’oignons sur le marché international ont affiché une croissance moyenne de 10 % par an, passant de 201 000 tonnes en 2018 à plus de 295 000 tonnes en 2022. C’est ce qu’indiquent les données compilées sur la plateforme Trade Map consultées par l’Agence Ecofin. 

Parallèlement, la facture des importations du bulbe a grimpé en moyenne de 6,6 % par an, passant de 37,7 millions $ en 2018 à 48,7 millions $ en 2022. Sur la période sous revue, les Pays-Bas ont été le principal fournisseur de la Côte d’Ivoire. En 2022, le pays d’Europe a en effet convoyé plus de 172 500 tonnes vers les ports ivoiriens, soit près de 60 % des achats totaux.

Le reste de l’offre provient en grande partie du Niger et du Burkina Faso. En 2022, ces deux pays, on fournit 34 % des volumes importés, soit environ 100 300 tonnes. La nation éburnéenne s’approvisionne aussi en Afrique du Nord où le Maroc et l’Égypte ont compté pour environ 5 % des envois du bulbe en 2022. 

Plus globalement, la croissance des importations d’oignons peut être attribuée à la faiblesse de la production locale qui n’arrive pas à couvrir la demande croissante. Les données compilées par la FAO font état d’une récolte d’oignons en quasi-stagnation depuis des années et tournant autour de 9 000 tonnes par an dans le pays, ce qui représente moins de 5 % de la demande. 

Il faut toutefois noter que l’Interprofession de l’oignon de Côte d’Ivoire (IOCI) s’est dotée d’un plan stratégique de développement de la filière en 2020. L’organisation qui fédérait plus de 10 000 producteurs en 2018, avait pour ambition d’augmenter la production locale du bulbe à 36 000 tonnes à l’horizon 2024.  En Côte d’Ivoire, l’oignon est cultivé principalement dans des bassins de production situés dans le Nord à savoir Tingrela, Odienné et Korhogo.