En Côte d’Ivoire, à l’instar de nombreux pays d’Afrique subsaharienne, les cultures vivrières constituent un pilier essentiel de la sécurité alimentaire. Face à l’augmentation constante des besoins, le secteur offre des opportunités d’investissement prometteuses, tant dans la production que dans la transformation de ces denrées stratégiques.
En Côte d’Ivoire, Kobenan Adjoumani, ministre de l’Agriculture, a donné le vendredi 6 décembre le coup d’envoi officiel d’un projet agro-industriel initié dans le département de Niakara par la Société de distribution de toutes marchandises (SDTM), filiale du groupe Carré d’Or.
Selon les informations relayées par les médias locaux, ledit projet porte sur la construction d’un complexe agroindustriel sur un site de 5 000 hectares mis à disposition par le gouvernement dans le cadre d’un bail de location de terres.
Cette installation sera dédiée à la production, la transformation et la commercialisation de cultures vivrières telles que le maïs, le soja, le manioc ou encore le sorgho. D’après les responsables, ce projet mobilise déjà un investissement de 6,2 milliards FCFA (9,9 millions $) avec des projections atteignant 10 milliards FCFA (16 millions $) d’ici à 2030.
Bien que la capacité du complexe ne soit pas encore précisée, ce projet permet au groupe Carré d’Or de se diversifier dans l’agroalimentaire, et consolider sa présence sur le marché de la première économie de l’UEMOA.
Il faut noter qu’en dehors de la SDTM qui produit et commercialise une large gamme de produits alimentaires en Côte d’Ivoire, le groupe possède d’autres sociétés telles que les Moulins modernes de Côte d’Ivoire (MMC), la Compagnie africaine de produits alimentaires (CAPRACI) ou encore des activités sur le segment de l’huilerie.
Pour le gouvernement, le projet agroindustriel dans le département de Niakara s’inscrit dans une dynamique de modernisation et de diversification de l’économie agricole en créant un marché d’écoulement sûr pour les agriculteurs de la région.
Plus largement, ce projet devrait contribuer à renforcer la dynamique de croissance de la production vivrière en Côte d’Ivoire, qui a enregistré une augmentation de 10% en 2023, atteignant un total de 22 millions de tonnes.