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Côte d’Ivoire : le Djidji Ayôkwé, tambour parleur Ébrié, sur le point d’être rapatrié

En 2019, la Côte d’Ivoire a demandé à la France la restitution du Djidji Ayôkwé, un tambour parleur emblématique confisqué à l’ethnie Ébrié en 1916 durant la colonisation. Pesant 430 kilos et mesurant 3,31 mètres de long, cet imposant artefact repose depuis deux ans dans les réserves du Musée du quai Branly à Paris.
En 2019, la Côte d’Ivoire a demandé à la France la restitution du Djidji Ayôkwé, un tambour parleur emblématique confisqué à l’ethnie Ébrié en 1916 durant la colonisation. Pesant 430 kilos et mesurant 3,31 mètres de long, cet imposant artefact repose depuis deux ans dans les réserves du Musée du quai Branly à Paris. Après sa restauration, il est prévu qu’il regagne prochainement la terre ivoirienne, symbolisant ainsi la réappropriation d’un patrimoine culturel précieux.

La Côte d’Ivoire va récupérer son tambour parleur. Les autorités françaises et ivoiriennes ont signé il y a quelques jours un accord pour la restitution du Djidji Ayôkwé « dans les prochains mois ». L’artefact, un tambour de 3,31 mètres de long sur 430 kg capable d’émettre des sons à plus de 20 km, avait été pillé en 1916 pendant la colonisation.

Selon les historiens, il servait aux villages de l’ethnie Ébrié (encore appelée Tchaman) à transmettre des messages, ce qui leur permit notamment d’organiser et de coordonner une résistance aux forces coloniales. Découvrant le phénomène, ces dernières s’emparent alors du Djidji Ayôkwé après de rudes combats et le confisquent.

L’artefact est conservé dans les réserves du musée du Quai Branly à Paris. Rachida Dati, la ministre française de la Culture, et son homologue ivoirienne Françoise Remarck, ont signé l’accord entérinant son prochain rapatriement en Côte d’Ivoire. Un retour demandé depuis 2019 par les autorités ivoiriennes. Le projet de loi-cadre permettant la restitution des œuvres pillées dans les anciennes colonies n’ayant toujours pas été adopté par le Parlement français, une loi d’exception, comme ce fût le cas pour les 27 objets restitués au Bénin, doit être votée.

En attendant, l’instrument doit également subir des travaux de restauration. Le jeudi 7 novembre, 10 membres de l’ethnie Ébrié ont fait le déplacement au Musée du quai Branly pour « désacraliser » le Djidji Ayôkwé. « Nous avons demandé à l’esprit à l’intérieur du tambour de le quitter pour que les travaux de restauration puissent être effectués » ont-ils expliqué.

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