Dans le cadre de sa collaboration avec le Fonds Monétaire International pour financer la balance des paiements, la République centrafricaine s’est engagée à appliquer un programme de réformes visant entre autres à accroître les recettes intérieures.

La réforme qui touche le marché des carburants en particulier s’est avérée fondamentale pour atteindre les objectifs. Le FMI souligne en effet que le bon fonctionnement de ce marché est essentiel, vu son incidence sur l’activité économique et le coût de la vie.

La réforme devrait ainsi permettre de stabiliser l’approvisionnement en carburants, rendre le marché plus transparent, et réduire la dépendance aux importations informelles. De quoi renforcer la mobilisation des recettes intérieures, les finances publiques, et par conséquent la viabilité de la dette.

En attendant qu’elle porte ses fruits, le marché des carburants en Centrafrique est marqué par un prix à la pompe très élevé, alors que les importations informelles continuent de prospérer. La contribution de la fiscalité pétrolière aux recettes de l’Etat s’est conséquemment effondrée, passant d’environ 20-25% en 2020-21 à 9% en 2024 selon les estimations du FMI.