Les autorités burkinabè cherchent à mettre de l’ordre dans l’achat et l’utilisation des cartes SIM dans un contexte marqué par l’adoption croissante des services de communications électroniques. Cela devrait notamment contribuer à lutter contre l’insécurité.

Les sociétés télécoms burkinabè invitent les consommateurs de leurs services à se conformer aux nouvelles modalités d’identification des abonnés télécoms avant le 16 mai pour éviter « d’éventuels désagréments ». Orange, Telecel et Moov Africa l’ont fait savoir dans un communiqué conjoint publié le jeudi 25 avril sous l’égide de l’Association nationale des opérateurs de télécommunications (ANOTEL).

Les nouvelles modalités en question ont été validées en Conseil des ministres en octobre 2023 et adoptées par décret en décembre. Elles limitent les pièces et documents d’identification lors de la souscription de services de communications électroniques, réduisent de cinq à deux le nombre de cartes SIM par abonné par opérateur et obligent les opérateurs à assurer la vente de cartes SIM exclusivement dans leurs agences ou dans des points de vente agréés…

L’initiative s’inscrit dans le cadre de la volonté du gouvernement burkinabè de renforcer le cadre réglementaire concernant l’identification des abonnés dans un contexte marqué notamment par la crise sécuritaire et la recrudescence des cas de fraudes aux moyens des services de communications électroniques. Un premier décret avait déjà été adopté en décembre 2018, mais sa mise en œuvre n’a pas abouti aux résultats escomptés.

Pour rappel, le Burkina Faso compte 26,4 millions de cartes SIM actives sur les réseaux des trois opérateurs de téléphonie mobile d’après l’observatoire du marché publié par l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) pour le compte du 3e trimestre 2023. De plus, 17,7 millions des cartes SIM sont utilisées pour accéder à Internet via les tépéhones mobiles.