Le projet de protection du capital humain au Burkina Faso, financé par la Banque mondiale, s’inscrit dans une initiative cruciale pour garantir l’accès aux services essentiels dans les secteurs de la santé et de l’éducation. Ces secteurs, particulièrement affectés par la crise sécuritaire qui frappe le pays, sont au cœur des préoccupations.
Le projet vise à renforcer les infrastructures et les services, afin de permettre aux populations les plus vulnérables de bénéficier des soins de santé de base et d’un accès à l’éducation, même dans les zones les plus fragiles. Une véritable bouée de sauvetage pour de nombreuses communautés face à une situation de plus en plus difficile.
Le gouvernement du Burkina Faso a adopté un projet de loi pour la ratification de l’accord de financement de 102 millions $ signé en septembre dernier avec l’Association Internationale de Développement (IDA) pour le financement du projet de protection du capital humain (PPCH). Ce projet vise à soutenir les efforts du gouvernement burkinabé pour garantir l’offre de services essentiels.
Selon le communiqué du conseil des ministres du mercredi 2 octobre, ce financement a pour objectif d’offrir des consultations de soins de santé gratuites aux femmes enceintes et aux enfants de moins de cinq ans, ainsi que d’assurer une couverture vaccinale pour les enfants grâce au vaccin pentavalent. En plus du volet santé, l’accord garantira également que tous les élèves passent leurs examens annuels et que les enseignants soient certifiés et formés adéquatement.
Le PPCH est un programme financé par la Banque mondiale à travers l’IDA, qui s’aligne sur la stratégie de la Banque mondiale pour la région Afrique de l’Ouest et du Centre. Cette stratégie vise à renforcer le contrat social en améliorant les institutions essentielles chargées de fournir des services sociaux de base. « L’opération proposée arrive à point nommé, car elle contribuera à préserver les acquis dans les secteurs de l’éducation et de la santé, qui sont affectés par la crise sécuritaire. Les populations, y compris les personnes déplacées internes, auront un meilleur accès à un plus grand nombre de services sociaux de base », écrit l’institution sur son site.
Au Burkina Faso, ce projet devrait contribuer à améliorer les secteurs de la santé et de l’éducation. Selon les données de l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD) du Burkina Faso, le taux de mortalité chez les enfants de moins de 5 ans était de 48 décès pour 1000 naissances vivantes en 2021. À cela s’ajoute un faible taux d’alphabétisation chez la population de 15 ans ou plus, qui était de 29,7 % en 2019.
Notons que le projet de ratification doit encore être validé par le parlement.