Premier producteur de cajou en Afrique, la Côte d’Ivoire ne transforme pour l’instant que 34 % de sa récolte. Les autorités comptent inverser cette tendance en visant une transformation totale de la production locale avant son exportation d’ici 2030.
British International Investment (BII), l’institution britannique de financement du développement et investisseur d’impact, a investi 15 millions de dollars dans la société singapourienne de négoce de matières premières, Valency International, présente dans plusieurs pays africains, dont la Côte d’Ivoire. L’annonce a été faite le mardi 28 janvier.
Cet investissement permettra à Valency International de disposer du fonds de roulement nécessaire pour sa nouvelle usine de transformation de noix de cajou de 45 000 tonnes, inaugurée à Attingue, en Côte d’Ivoire, lundi 27 janvier. « Le capital supplémentaire soutiendra les besoins de financement de Valency pour sa nouvelle usine de transformation de noix de cajou de 45 000 tonnes, ainsi que le développement d’une nouvelle usine de bioproduits pour transformer les coques de noix de cajou en biochar et en biocarburants », a indiqué BII.
Actuellement, la Côte d’Ivoire ne transforme que 34% de sa production, malgré sa position de premier producteur et exportateur mondial et premier transformateur africain de ce produit qui représente entre 8 et 9% du PIB, après le duo café-cacao (15%).
En outre, ce nouvel investissement devrait, selon BII, renforcer les chaînes de valeur agricoles locales, en soutenant 50 000 petits exploitants grâce à des pratiques commerciales équitables et à un meilleur accès aux marchés durables, tout en générant 2000 emplois.
Ce financement porte à 30 millions de dollars l’investissement total de la banque au sein de cette entreprise. En décembre 2023, la société singapourienne avait déjà réussi à obtenir de BII 15 millions de dollars pour renforcer sa présence au Nigeria, à travers la construction de nouvelles installations de transformation de produits alimentaires et d’entreposage.