En 2023, l’économie béninoise a enregistré une croissance de 6,4%, grâce notamment aux secteurs de l’agriculture et de la construction. Selon le FMI, les performances macroéconomiques du Bénin restent solides, malgré un environnement extérieur difficile.
Selon le Fonds monétaire international (FMI), la croissance économique du Bénin « devrait avoir progressé en glissement annuel de 6,6% au deuxième trimestre 2024 contre 6,3% au premier trimestre ». C’est ce qu’a indiqué l’institution dans un communiqué publié le 11 septembre, suite à une visite d’une de ses équipes au Bénin pour, entre autres, « évaluer les développements économiques récents, discuter des contours et des orientations de politique publique dans le cadre du budget 2025 ».
« Les performances macroéconomiques du Bénin restent solides, malgré un environnement extérieur difficile, marqué notamment par la forte dépréciation du naira », a commenté Constant Lonkeng, qui dirigeait l’équipe du FMI. Et d’ajouter : « cette dynamique (de croissance économique) devrait se poursuivre au cours des prochains trimestres ».
Il a par ailleurs indiqué que « bien que l’inflation globale aient été limitée à 3 pour cent en août (en glissement annuel), les prix des denrées alimentaires ont enregistré une augmentation de 6,6 pour cent, dus en partie à une hausse des exportations vers les pays voisins dans un contexte de situation sécuritaire régionale difficile ».
Cette sortie intervient dans un contexte de relations commerciales difficiles du Bénin avec ses voisins. Il faut néanmoins noter qu’en juillet dernier, le Bénin et le Nigéria ont pris plusieurs mesures, notamment la levée des barrières et autres obstacles au commerce licite entre les deux pays voisins, le renforcement de la lutte contre la criminalité transfrontalière, ainsi que la promotion de bonnes relations avec les populations des zones frontalières.
En outre, les discussions sont toujours en cours entre le Bénin et le Niger pour rétablir la coopération bilatérale, si l’on en croit un communiqué publié cette semaine par les deux parties dont les ministres des Affaires étrangères se sont rencontrés en Chine en marge du FOCAC. « La partie nigérienne fait part de ses préoccupations sécuritaires qui bloquent la réouverture de la frontière. Dans la droite ligne des échanges antérieurs, la partie béninoise a rassuré la partie nigérienne et réitéré la disponibilité de ses autorités compétentes à œuvrer au rétablissement rapide et au renforcement de la confiance », peut-on lire dans le communiqué.
Pour rappel, selon des prévisions de la Banque mondiale datant du 13 mai 2024, l’économie béninoise devrait enregistrer une croissance de 6,2% en moyenne par an entre 2024 et 2026, grâce notamment à la hausse des investissements et l’expansion de Glo-Djigbé Industrial Zone (GDIZ). Cette zone industrielle est dédiée à la transformation locale de produits agricoles tels que le coton, les noix de cajou, l’ananas, les noix de karité.
Plus récemment, début septembre, Fitch a indiqué que la croissance de l’économie béninoise restera robuste, « atteignant en moyenne 6,6 % entre 2024 et 2026 », mais a aussi rappelé les défis majeurs auxquels le pays est confronté. « L’économie demeure petite, vulnérable et fortement dépendante de l’agriculture », a indiqué l’agence de notation.
Quant à Moody’s, il a également déclaré (fin août) que le Bénin devrait continuer de bénéficier d’une croissance économique soutenue, avec une prévision de croissance du PIB réel oscillant entre 6 % et 7 %, au cours des cinq prochaines années, tout en rappelant les défis que le pays doit relever pour maintenir sa croissance.