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Banque d’investissement, fonds de stabilisation : l’AES dévoile ses projets

Le 16 septembre 2023, le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont officialisé la signature de la charte du Liptako-Gourma, donnant naissance à l'Alliance des États du Sahel (AES). Un an plus tard, cette organisation, désormais constituée en confédération, a dévoilé de nouveaux projets d'intégration, incluant la création d'un nouveau passeport.
Le 16 septembre 2023, le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont officialisé la signature de la charte du Liptako-Gourma, donnant naissance à l’Alliance des États du Sahel (AES). Un an plus tard, cette organisation, désormais constituée en confédération, a dévoilé de nouveaux projets d’intégration, incluant la création d’un nouveau passeport.

Les trois pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) implémenteront bientôt de nouveaux projets en vue de renforcer leur intégration. C’est ce qu’a annoncé le dimanche 15 septembre 2024, le colonel Assimi Goïta (photo), son président en exercice, dans son discours-bilan prononcé à l’occasion de l’anniversaire de la création de l’organisation.

D’après le dirigeant, ces projets s’inscrivent dans le cadre d’une stratégie visant à mutualiser leurs efforts dans des domaines « stratégiques tels que les investissements, la fiscalité et l’exploitation des ressources naturelles ». Ainsi, les pays de l’AES prévoient la mise en place d’une Banque d’investissement et d’un fonds de stabilisation, a indiqué Assimi Goïta, qui n’a cependant pas détaillé la structure de ces institutions, et leur financement. A cela devraient s’ajouter des projets de mise en place d’infrastructures visant à « renforcer la connectivité de nos territoires à travers les moyens de transport, les réseaux de télécommunications et les technologies de l’information ».

L’autre projet majeur annoncé est l’introduction de nouveaux passeports biométriques, dans le but « d’harmoniser les documents de voyage » dans l’AES. Ce projet, qui réaffirme la volonté de l’organisation de sortir définitivement de la CEDEAO, devrait logiquement conduire à l’arrêt définitif de la production de passeports portant le label « CEDEAO » dans les trois pays de l’AES. Début septembre, le Burkina Faso avait déjà annoncé le lancement d’un nouveau système d’émission de passeports électroniques développé par l’entreprise chinoise Emptech, faisant partie de la dernière génération recommandée par l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI).

Depuis l’arrivée de militaires au pouvoir au Mali, au Burkina Faso et au Niger, les trois pays ont entamé un nouveau virage résolument anti-français et intégrationniste. Après avoir annoncé leur sortie de la CEDEAO qu’ils accusent d’être manipulée par les puissances occidentales, ils se sont rapprochés de la Russie et ont décidé de se regrouper au sein de l’AES pour mutualiser leurs efforts de lutte contre le terrorisme et se constituer en confédération.

« Fidèles à notre engagement en faveur de l’intégration africaine, la confédération demeure ouverte à tous les partenariats sous-régionaux et régionaux respectant le principe de non-ingérence et de souveraineté », a déclaré le colonel Goïta. « Nous prônons une AES qui n’est pas seulement une alliance d’Etats, mais avant tout une alliance des peuples », a-t-il ajouté.

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