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Avec POSCO, la Corée du Sud renforce ses positions sur le graphite africain

En réponse aux restrictions chinoises sur le graphite, plusieurs pays cherchent à diversifier leurs partenaires. La Corée du Sud, en particulier, a renforcé sa coopération avec les pays africains pour sécuriser l'accès aux minéraux critiques.
En réponse aux restrictions chinoises sur le graphite, plusieurs pays cherchent à diversifier leurs partenaires. La Corée du Sud, en particulier, a renforcé sa coopération avec les pays africains pour sécuriser l’accès aux minéraux critiques.

POSCO a signé le 3 septembre un accord pour investir 40 millions $ dans la société australienne Black Rock Mining, propriétaire du projet de graphite Mahenge en Tanzanie. Cet investissement permet au groupe sud-coréen de renforcer ses positions dans le graphite africain.

Le financement débloqué par POSCO se décompose en deux tranches, dont une première d’environ 6 millions $, qui lui permettra de porter sa participation dans Black Rock à 19,99 %. Le reste des fonds sera utilisé pour participer à la mobilisation du financement servant à la construction du module 1, lors de la décision finale d’investissement prochainement attendue pour Mahenge.

POSCO obtient en contrepartie les droits d’achats sur la future production de fines de graphite (forme de graphite utilisée dans les batteries lithium-ion) du module 2 de Mahenge. Alors que le groupe sud-coréen a déjà un accord pour la totalité des fines de graphite du module 1, la quantité totale de graphite ainsi obtenue peut atteindre 60 000 tonnes par an.

Au total, notons que quatre modules devraient être construits à Mahenge, soutenant une production annuelle de 347 000 tonnes de graphite. La durée de vie initiale de la mine est estimée à 26 ans.

L’empreinte de POSCO sur le graphite africain

Au-delà de Black Rock Mining, POSCO a signé des accords d’approvisionnement avec d’autres compagnies actives sur des projets de graphite en Afrique. En septembre 2023, le groupe a ainsi paraphé un protocole d’accord avec le canadien NextSource Materials, actif à Madagascar sur la mine de graphite Molo. Soumis à une signature définitive, cet accord prévoit la vente annuelle de 30 000 tonnes de concentré de graphite et de 10 à 15 000 tonnes par an de graphite sphérique purifié (SPG).

L’australien Syrah Resources, propriétaire de la plus grande mine de graphite d’Afrique, fait également partie des partenaires de POSCO. Propriétaire de la mine Balama au Mozambique, la compagnie s’est engagée en mars dernier à livrer à la sud-coréenne jusqu’à 24 000 tonnes par an de graphite sur une durée de six ans. Tous ces accords font partie d’une stratégie à plus grande échelle lancée par la Corée du Sud pour diversifier ses sources d’approvisionnement. Pour Séoul, il s’agit de réduire la dépendance de ses entreprises à la Chine, principal producteur mondial.

« Le Mozambique et la Tanzanie font partie des pays vers lesquels la Corée du Sud se tournera pour éviter des pénuries potentielles de graphite », a réagi en octobre dernier le ministère sud-coréen du Commerce, à la décision de Pékin d’imposer des restrictions supplémentaires sur ses expéditions.

Dans la foulée, le gouvernement a signé un accord avec la Tanzanie sur l’extraction de minerais critiques tels que le nickel, le lithium et le graphite, en marge du sommet Corée du Sud–Afrique en juin 2024.

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