L’Union européenne, en particulier l’Allemagne, cherche à étendre l’utilisation de l’hydrogène vert comme future source d’énergie afin de réduire les émissions des secteurs industriels qui ne peuvent pas être électrifiés, comme l’acier et les produits chimiques.
Fertiglobe, une entreprise basée à Abu Dhabi, a annoncé le 11 juillet qu’elle a été retenue comme adjudicataire pour la fourniture d’ammoniac renouvelable à l’Union européenne (UE) à l’issue d’une enchère pilote organisée par H2Global, une initiative financée par l’Allemagne.
L’entreprise s’est engagée à fournir 19 500 tonnes d’ammoniac renouvelable à partir de 2027, sous réserve de la date de démarrage de la production et de la disponibilité de l’approvisionnement. Ce volume pourrait être porté à 397 000 tonnes cumulées d’ici 2033, à un prix contractuel de 1 000 € la tonne.
L’ammoniac renouvelable sera produit dans l’usine d’ammoniac existante de Fertiglobe à Ain Sokhna, en Égypte, avec de l’hydrogène vert issu du projet Egypt Green Hydrogen, développé par la société norvégienne Scatec, spécialisée dans les énergies renouvelables.
Fertiglobe avait en effet signé avec Scatec, un accord d’achat de 20 ans lors du forum d’investissement UE-Égypte à la fin du mois de juin, en vertu duquel elle s’approvisionnera en hydrogène nécessaire à la production d’ammoniac.
L’accord d’achat d’ammoniac est particulièrement important pour la République fédérale d’Allemagne qui en est à l’origine. Le pays devra importer entre 50 % et 70 % de ses besoins en hydrogène vert dans le futur, en raison de ses ressources limitées en énergies renouvelables nécessaires à sa production loca