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Togo : A Lomé, George Agyekum Donkor, président de la BIDC, appelle les investisseurs à l’action

La BIDC est convaincue que la promotion d'une synergie d'actions entre les investisseurs, les institutions de développement, les autorités publiques et le secteur privé est impérative pour combler le déficit d'investissement dans la région des 15 pays membres, estimé à plus de 12 milliards $. L’EIF se veut une réponse à ce challenge. 

La BIDC est convaincue que la promotion d’une synergie d’actions entre les investisseurs, les institutions de développement, les autorités publiques et le secteur privé est impérative pour combler le déficit d’investissement dans la région des 15 pays membres, estimé à plus de 12 milliards $. L’EIF se veut une réponse à ce challenge.

« Nous avons le pouvoir de façonner l’avenir de notre région et de débloquer son plein potentiel. J’encourage donc tous les acteurs présents ici, à répondre à l’appel à l’action », a lancé ce jeudi 4 avril 2024, George Agyekum Donkor (photo), président de la Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO (BIDC), à l’ouverture du 1er Forum d’investissement de la CEDEAO (EIF) à Lomé. Cette déclaration donne le ton d’un événement clé visant à « remodeler le paysage économique de la région ouest-africaine face à des défis croissants ».

A Lomé, ces 4 et 5 avril, plus de 400 participants – décideurs, entrepreneurs, et bailleurs de fonds – se penchent sur une question cruciale : comment transformer les économies de la région dans un contexte mondial et régional difficile ?

Ce rendez-vous de Lomé survient dans un contexte tendu, marqué par l’annonce choc du retrait des pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) de la CEDEAO. Une annonce qui menace de redessiner les alliances économiques et de remettre en question la participation de ces pays au capital de la BIDC.

La Banque, qui cumule plus de 4 milliards de dollars et 200 projets financés, veut, à travers cet événement, mobiliser et fédérer les investisseurs privés pour que, dérisqués, ils prennent le relais des investissements dans la sous-région alors qu’elle pourrait se retrouver à bout de souffle face aux besoins de plus en plus grandissants, susciter davantage d’intérêts au sein de ses actionnaires qui, jusque-là, montrent moins d’enthousiasme en termes d’engagements, intéresser les investisseurs non-régionaux qui n’ont toujours pas fait le pas, alors que 30% du capital leur est destiné, et mener une opération de self-branding pour plus de visibilité. Mais, aussi contribuer aux débats actuels dans la sous-région, dans une visée d’apaisement.

« Le forum sert de plateforme pour que les investisseurs et les promoteurs convergent, collaborent et livrent des projets transformationnels qui inspirent la croissance économique et positionnent la région de la CEDEAO comme une destination privilégiée pour l’investissement. Investir dans les économies en développement n’est pas juste une question de générer des profits, c’est créer une croissance durable, réduire la pauvreté et bâtir un meilleur futur pour tous », a détaillé d’entrée, George Agyekum Donkor.

L’objectif est clair : combler un déficit d’investissement estimé à 12 milliards de dollars par an, vital pour soutenir le développement économique des 15 pays membres, dans un contexte de besoins accrus.

Ainsi, pendant deux jours, les discussions vont graviter autour de thématiques aussi essentielles que la sécurité alimentaire, le développement d’infrastructures durables et l’exploitation de l’économie verte comme levier contre le chômage des jeunes. Autant de sujets qui, loin d’être de simples points à l’ordre du jour, représentent des défis majeurs pour l’avenir d’une région d’Afrique de l’Ouest qui a vu, en 2023, sa croissance ralentir, passant de 3,9 % à 3,7 %, une tendance inquiétante qui met en lumière la fragilité de ses économies face aux chocs externes et internes. L’inflation, ayant atteint un pic de 20 % contre 17,3 % l’année précédente, soulève tout autant des questions sur la capacité des Etats à maintenir la stabilité des prix et à protéger le pouvoir d’achat des populations.

Une situation que reconnaît d’ailleurs la Premier ministre togolaise, Victoire Tomegah Dogbé : « nos institutions régionales, souvent perçues par la population comme éloignées des réalités, semblent jouer un rôle limité dans la vie quotidienne des gens, du moins selon cette perception ». La cheffe du gouvernement a salué « la nouvelle dynamique qui se met en place » avec ce premier forum, promis à être une plateforme de dialogue et d’action.

« Nous réitérons notre engagement à y contribuer fortement, en particulier en partageant notre expérience et surtout en mettant en avant l’influence forte de son excellence, M. le Président de la République », a insisté-t-elle insisté, rappelant que « dans un monde marqué par des tensions et diverses incertitudes au sein d’une sous-région confrontée à des crises variées et à une montée de l’extrême violence, notre pays, le Togo, a choisi de construire des ponts plutôt que d’ériger des murs, tant sur le plan politique que financier ».

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